Chili
C’est Hernan Cortes qui ordonna dès la conquête du Mexique la culture de la vigne en 1524. La vigne s’étendit progressivement vers le sud pour atteindre le Chili en 1555. Pendant les 3 premiers siècles de la colonisation, on n’a cultivé au Chili que le Païs, un cépage noir sans caractère et très productif ! Au XVIIème et XVIIIème siècle, le Chili était le premier producteur de vin de l’Hémisphère sud. Il faudra attendre 1850 pour voir l’introduction de variétés nobles (Cabernet Sauvignon, Merlot, Carménère, Sauvignon Blanc) et, 20 années plus tard, la vinification moderne (sous l’impulsion de riches propriétaires et d’experts français que le Phylloxera en Europe avait forcés à émigrer).
Avec 218 proprietés qui produisent des vins en bouteille le Chili est au 8ème rang de la production mondiale avec 211 000 hectares. Aujourd’hui 77% du vignoble est irrigué et conduit en espalier (68%), les modestes conduites plus traditionnelles (gobelet, pergola) et non mécanisables perdant progressivement du terrain. Depuis 1995, le Chili dispose d’un système d’appellation d’origine qui profite aujourd’hui à 15 vallées, et représentent ainsi près de 85% de la production totale. Les exportations représentent près de 70% de la production ! L’Europe avec 57% des vins exportés en volume est le principal partenaire commercial.
Les principaux cépages sont des cépages français comme le Cabernet Sauvignon, le Merlot, le Chardonnay, le Sauvignon Blanc et le Carménère. Le Chili est un véritable paradis pour produire du raisin de cuve : sec, il ne pleut pas pendant 8 mois d’octobre à mai. Les raisins sont sains – l’oïdium est la principale maladie – mais la production viticole chilienne ne peut se passer d’irrigation. L’amplitude thermique journalière de l’ordre de 20°C : l’air frais descendant de la cordillère des Andes permet de rafraîchir les nuits à 12°C pour une meilleure conservation de l’acidité et une intense production de polyphénols.